La perception des paysages antiques de l’Asie Mineure à l’Occident (Italie et France méridionales): mythe ou réalités archéologiques?

Introduction[1]

Les auteurs gréco-romains, puis les voyageurs européens qui ont visité les territoires des cités antiques à partir du XVIIIe siècle, nous ont transmis une description de ces paysages dont il s’agit d’apprécier la véritable signification. En effet, il convient de rappeler au préalable que le mot "paysage" n’existe pas en grec ancien ou en latin : en grec ancien, par exemple, on ne trouve que des termes, tels que chôra, qui désignent la campagne, le territoire d’une cité, ou encore des mots, assez tardifs d’ailleurs, qui désignent la peinture de paysages, en particulier celle des décors de théâtre[2]. Contrairement à ce qui s’est produit dans la langue française[3], le sens attribué à cette deuxième série de termes n’a jamais évolué hors de la description picturale, ce qui semblerait donner du crédit à ceux qui considèrent que le concept même, la conscience de ce qu’est un paysage, n’existait pas dans l’Antiquité, à une époque où une approche esthétique de l’espace naturel et/ou aménagé par l’homme ferait défaut (Berque 1995 : 65 ; Roger 1997 : 51). Toutefois, lorsqu’on se tourne vers la production littéraire et artistique gréco-romaine, on s’aperçoit que les représentations des paysages sont nombreuses[4].

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